La Port Henry Station est l’inspiration titulaire de cet opus. Lieu de croisement humain entre New York et Montréal au bord du Lac Champlain, les voyageurs y arrivent, passent et en partent comme le single éponyme Port Henry Station le suggère. Clémentine Dubost nous y plongent en plein décor nature et en fait le théâtre sonore d’aventures de ces États-Unis que l’on connaît si bien en paroles chantées même sans parfois y être allé !
Clémentine tour à tour pianiste, concertiste, auteure et « metteure » en scène de spectacles musicaux, excelle dans l’art de plonger ses auditeurs en zone de transit entre réel et rêvé. Mélodies et rythmes révèlent le réel mouvant d’horizons de liberté naturelle et les mouvements vers le bonheur spatio-temporel ou les potentiels engouements pour telle ou telle pensée ou rêveries. Le klaxon des trains résonne tel le chant de sirènes attirant à elles les voyageurs impatients en attente dans Sirens Call. Pour ce deuxième album, Clémentine Dubost est accompagnée par Glenn Arzel, multi-instrumentiste aux goûts très prononcés pour le folk le bluegrass et l’americana. La guitare folk s’associe à merveille au violon, à l’harmonica, au banjo et à la mandoline et nous régale avec la poésie de la voix frêle de Clémentine Dubost. Elle a puisé dans ses séjours américains l’inspiration à la rugosité de la nature, Waking in the Adirondacks, ou I will go with my feet, le feu du temps qui consument le bois de la vie dans Ashes and wood, et du whisky Single Malt dégusté lors d’une escale à Port Henry Station. Les six titres de l’album véhiculent à l’écoute l’essentiel d’un périple existentiel réussi !