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Interrogez David Gledhill, tête pensante de la formation qui porte son patronyme, sur ses aspirations musicales profondes et il vous répondra : " Composez la plus grande, la plus rassérénante, la plus épique des chansons jamais entendues. " Et le bougre s’y emploie à l’échelle des trois titres proposés à l’écoute. La face A -" Ressurect Me " donc- convoque tous les canons d’un genre en éclosion et produit de l’esprit parfois (souvent ?) torturé de la presse musicale anglo-saxonne, le glumrock. Vas-y que je te colle une envolée de cordes à faire chialer Sarkozy l’Inflexible lui-même, vas-y que je demande à la batterie de soutenir de son beat lourd cette montée en puissance lacrymale, vas-y que je te chante d’une voix nasillarde (rien de rédhibitoire pour autant) ma volonté de te voir -toi petite amie ingrate qui aura sans doute pris beaucoup de plaisir à larder mon cœur fragile d’indie boy sensible de tes paroles assassines - me ressusciter… Conçue d’abord pour les chambrées féminines de l’internat du collège St Paul et pour les stades ensuite. Ne pas croire cependant que ce titre qui en remontre aux Embrace et autres Keane (dont le producteur officie ici) sent des pieds. Il reste agréable, gentiment épique (étape 3 presque franchie pour David Gledhill). Mais absolument pas fondamental. Le premier titre de la face B -" Good Times Ahead "- suit un schéma quasi-identique à ceci près que la montée de cordes devient montée de piano. Et que la voix prend des inflexions légèrement enigmatico-caverneuses. Deux détails qui fixent l’attention d’un auditeur consécutivement un brin plus rasséréné (étape 2 franchie). Joliment troussé mais toujours pas fondamental. Vient alors " While You Sleep ", second morceau de cette face B qui s’avance sourire aux lèvres pas désireux du tout de conquérir les stades mais pas opposé à un ou deux tours sur votre platine. Et on lui accordera. Pour l’humilité de sa ligne de piano, l’efficacité simple de son motif rythmique et plus globalement l’absence de grandiloquence de sa mélodie. Une ballade pop sans prétention (un pas vers l’étape 1 Monsieur Gledhill) qui nous rend finalement Gledhill beaucoup plus sympathique.




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