> Critiques > Labellisés



Une basse, une batterie. Du metal. Une formule qui, si l’on ne prenait soin de pousser l’écoute à son terme, réussirait à décourager même le plus aventureux des mélomanes. Tout cela sent le Spinal Tap à plein nez. L’épisode en particulier où le bassiste -justement- se trouve prisonnier du cocon bidon en plexi élaboré pour la " performance " live de leur groupe fantoche. La première écoute balaie pourtant d’un trait tout mauvais esprit et toutes tentatives de blagues éculées sur le genre. Sur You’re a woman, I’m a machine, désormais disponible à Dunkerque comme à Aix, Sébastien Grainger et Jesse F. Keeler se proposent de rendre audible les résultats de leur entreprise de concassage sonore. Matière première de cette œuvre en trois dimensions, le martèlement continu des fûts sans fond de Grainger et son chant de possédé pourtant discipliné, sont ainsi modelés par une basse saturée qui joue du couteau. Une sorte de nouveau réalisme musical, gonflé et couillu, mais parfaitement harmonieux et excitant. Ainsi " Romantic Rights " et son riff " toile émeri sur peau de jeune vierge " qui se présente comme la bande-son idéal d’un head-banging pour amoureux camisolés ou encore " Cold War " paradoxalement intitulé puisqu’il orchestre une guerre ouverte entre la voix fiévreuse de Grainger et le reste des instruments. Un album recommandé donc. Surtout lorsque l’on ajoute que DFA 1979 en délicatesse avec le patron de DFA Records donc, pour des questions de patronyme, s’enhardit à le qualifier de " gros tas de merde égoïste " (traduction libre) sur leur site…




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.