A force de vampiriser les mots on a fini par les vider de leur substance et par les galvauder. Avec David Eugène Edwards que ce soit via 16 horsepower ou Wovenhand, on avait tellement parlé de ce type habité par ses chansons, que l’on avait presque oublié de parler d’autre chose, c’est-à-dire de ses chansons. Pour consider the birds, le meilleur compliment que l’on puisse faire est que down in yon forest semble entouré de chansons qui elles aussi seront les traditionnelles pour les années à venir. Car si les premières écoutes paraphrasées les pensées de ian curtis à l’écoute de nouvelle vague (c’est quoi c….) on tournera bien vite notre langue dans notre bouche, pour mieux la ressortir reprenant en coeur des chansons hors du talent mais surtout des canons précieux du talent rassembleur. De plus en plus dans l’émotion pure (chest of drawners) david ne perd pas ce talent de conteur (oil on panel) rendant à la seconde qui passe son soucis d’éternité. Consider the birds griffonne des bouts de vie, écarte le vulgaire et respire la sincérité et la beauté. Le mot pleurer lui aussi est vidé à jamais de son sens quand on parle de nos yeux, mais pour ce troisième album de wovenhand la sincérité de l’émotion dégagée surpassera les considérations préétablies. A mourir d’amour pour cette mélancolie tendue. Indispensable.