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  • 6 mars 2009 /
    Venus
    “vertigone”

    rédigé par gdo
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La blague a failli prendre. Dans une masse de disque reçue via la poste une enveloppe ne payant pas de mine, sans bio ni photo, juste une inscription sur un cd-r, ceci est le nouveau radiohead. On annonçait partout un changement de ton chez les gars d’oxford, le remplacement de l’électronique par un retour des guitares vengeresses. Ce que l’on avait annoncé c’est le remplacement de Thom yorke par tim booth en retraite de James et l’arrivée de nouveaux membres venus de chez mercury rev pour maîtriser la scie musicale. Comme influence principale à ce retour à une pop flamboyante et précieuse Thom avait décidé de décrypter la simplicité complexe de laid de James en se passant des services de Brian eno. Mais tout cela ne tenait pas, il y avait une blague derrière tout cela, histoire de faire tomber le peu de crédibilité que pouvait avoir ce site. Reçu des semaines plus tard, avec pochette et code barre, un album du nom de vertigone illumina la grande interrogation et imposa l’évidente réponse, derrière ce monument se cachait venus. Un venus débarrassé d’une partie de son personnel, sans label, nouveau venus muant comme mercury rev, les flaming lips ou les hurleurs chez nous on pu muer, se recouvrant d’une nouvelle peau flamboyante et gracieuse, énergique et reposée. Cette réponse ne changeait en rien le jugement précédent. On retrouve la même aptitude que radiohead à partir de l’acoustique dans une atmosphère brumeuse (million miles away) pour arriver à des refrains lumineux.. Mais surtout on retrouve dans ce disque le même sentiment qu’un des monuments oublié des 90’s, celui de la plénitude du laid de James (le chanteur a d’ailleurs de troublante similitude vocale avec tim booth notamment sur un navajo dreams dans une nuit chez 16 horsepower). Fardé d’autant de références venus aurait pu avoir du plomb dans l’aile alors qu’une chorale sur running at full speed chante je suis à pleine vitesse quand je tombe. Vitesse ou lourdeur, rien des deux, venus survole le paysage musical avec majesté et légèreté, pouvant juste redresser la tête par fierté, celle de signer un des classique de cette décennie naissante. A ne pas oublier.




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