Se retrouver sur Digitalis est une suite logique. Car la musique de Tirath est tout simplement étonnante et magnifique. S’offrir une deuxième vie n’est pas donné à tout le monde. Et en plus quand elle fonctionne au niveau artistique. Être Sikh l’a rapproché des cloches qu’il affectionne tant, des incantations, d’une certaine forme de méditation sur quelques morceaux dont on entend à peine les notes. Plus par style de vie que par timidité. Du coup son disque est riche, très aérien, bordé par la nature et pensé comme une poupée russe. Ils évoluent même vers des choses totalement incroyables comme ce fantastique " The Burning Room " comme si vous vous trouviez au beau milieu d’une fête traditionnelle en plein Ladakh, les gens tournant autour de vous au ralenti, des instruments dans chaque main, le sourire aux lèvres. " Bluster, Cragg and Awe " est un très grand disque, Tirath s’offrant même le luxe d’inviter l’omniprésent Richard Youngs sur le dernier morceau croisant leurs instruments pour une sublime conclusion. Je comprends désormais pourquoi beaucoup de groupes encensent Tirath. et je leur donne raison. En vous remerciant.