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En cette année 2005, on jugerait très peu probable la prévision qui annoncerait un cliché de Pete Doherty et Carl Barât se donnant l’accolade à la une du NME. Dans les années 1990, à l’issue des dernières sessions d’enregistrement du deuxième album de Suede -celles qui virent le départ de Butler- personne n’aurait placé une livre sur une reformation du groupe. A court ou long terme d’ailleurs. De reformation il n’est pas question ici. Exit Suede donc mais accueillons comme il se doit The Tears. Retour de flamme ou mariage de raison ? Difficile de se prononcer. Ces derniers temps toutes nos idoles semblent se (re)découvrir des désirs musicaux (toujours ?) communs. Les Pixies se reforment ; les House Of Love se reforment ; les Cocteau Twins se reforment. A quand la reformation de mon père et ma mère ?

Peu importe puisqu’il ne s’agit pas ici de reformation on vous dit. The Tears s’avance démasqué et provoque avec ce single, " Refugees ", un buzz équivalent à la sortie de " The Drowners " en 1992. Alors qu’en est-il ? Le titre commence dans un fracas de batterie qui cède la place à quelques lignes parlées d’Anderson. Le reste sonne paradoxalement comme des chutes de studio de Coming-Up. Brett Anderson reprend ses marques ; son chant caractéristique déclenche alors l’explosion de cette bombinette pop à fragmentation. Les paroles évoquent des " Refugees " donc, " Bonnie and Clyde " et plus globalement ce que je comprends être des relations de couple. Joliment écrit et personne ne se sent floué. Une ligne mélodique immédiatement identifiable, hymnique et profondément rassérénante qui doit tout au jeu de guitare de Butler, élaboré et faussement désinvolte, traverse l’ensemble du morceau. La combinaison fonctionne parfaitement.

Bilan : les fans de la première heure des plus tout à fait jeunes dandy à mèches et cuir cintré peuvent mouiller leur culotte car le compte y est et le titre annonciateur d’un album attendu (Here Come The Tears à paraître en juin), remplit ses fonctions de teaser malin. Pour les autres…

Independiente




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