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"Mais moi je pense ce que l’indien pense tout bas, quand homme blanc coupe du bois alors hiver très froid " cette phrase, entêtante et massacreuse de journée calme, est l’œuvre d’un groupe qui avait certainement une haute opinion de lui-même pour se donner le nom de superflu. Depuis le boisé premier album, nous gardions superflu comme un havre de paix loin des possibles buzz intergalactique avec lesquels nous ne voulions pas perdre ce groupe que nous souhaiterions comme ami. La chance, troisième opus du groupe, a ce je ne sais quoi de la mémoire neuve, un disque évident duquel chaque morceau peut sortir sans se dénaturer. De facture simple, les morceaux sont autant de rencontre avec la mélodie qu’avec des bonheurs d’arrangement (chamaloc). Alors qu’autour de Lucie n’est plus un cercle, que Dominique A n’est plus content et que l’on juge Superbus comme l’avenir de la musique en Française, Superflu est une terre accueillante, comme pouvait l’être les lopins éclairés à la lanterne du premier Dionysos (je vais plutôt bien est un cousin du groupe de Valence). Maniant la douceur et l’amertume avec une rare dextérité, la chance porte son nom à merveille, car si les attitudes, les poses obligées ont depuis longtemps pollué la chanson d’ici, il reste des artisans de la belle œuvre, des maîtres dans l’art de la chanson sans décalcomanie, des experts dans le savoir être avant d’être celui du vouloir être. Alors que Superflu nous parle de la femme qui cache la forêt, il est lui, le groupe qui ne cache rien mais offre beaucoup. énorme coup de cœur.




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