Les nappes phréatiques sont au plus bas, rien de tel qu’une bonne pluie pour ranimer la vie. Facile introduction pour ce nouvel opus de Rain, mais son arrivée est aussi bénéfique qu’une goutte sur un sol en perdition. Si l’on mettait de côté une production limite (est-ce un choix de mettre autant en avant la voix, comme si celle-ci ne faisait pas partie du disque, mais venait parasiter l’écoute de la musique). Non pas que Rain chante aussi bien qu’un Nicolas Sirkis en pleine coqueluche, juste que la trop grande proximité provoque un phénomène de désincarnation. Abstraction de cela, a rich man without his health est un très bon album electro pop, un disque aventureux qui n’est pas sans rappeler l’unique album de Karl Stephenson sous le nom de Forest For The Trees. Combinaison d’un clone de Bowie sous les attaques électroniques du duo Tarawater, se défendant avec des guitares parfois agressives, Rain en ramassant au maximum son disque provoque des collisions qui dégagent une chaleur nouvelle dans sa discographie. Probablement son meilleur disque à l’heure actuelle, a rich man without health est la boite de pandore de Rain, boite de laquelle sortira probablement prochainement un monstre qui nous écrasera tous. Il pleut, mes bras au ciel.