> Critiques > Labellisés



La question reste toujours la même, trouver la périphérie de la morgue envoûtante et belle. Constat fait, on pense que la beauté et la mort sont liées par le simple fait que l’une ne l’est que parce qu’elle est vouée à l’autre, faisant donc de la durée un axe de laideur. Philosophie mise à part, Portrait of David dégage de la beauté avant tout par la qualité de ses temps, la qualité de ses silences et les profondeurs de son interprétation. Impossible de rester insensible à l’écoute de cette musique, tant celle-ci nous pénètre et est proche de nous , s’engouffrant dans toutes les entrées de notre corps, soufflant le chaud et le froid, frôlant la glaciation des os et le rougissement des yeux. Si Nine day wonders se dégage de part le prodige de production et d’arrangement c’est parce qu’à cet instant nous laissons nos larmes parler pour le reste. Portrait of David est malgré tout une tristesse chaude, un bonheur absolu de se sentir réchauffer par quelqu’un encore plus prés que soit, du précipice. Jamais glauque toujours dans des sphéres ayant plus à voir avec la beauté, Portrait of David s’imprime sans révélateur ni fixateur, sans aucune intervention extérieure, jaunissant à peine sous les rayons du soleil. Si le masochisme n’était pas une tare dans nos sociétés, on pourrait considérer Portrait of david comme le disque à écouter en boucle pendant les longues soirées d’hiver. Dans le viseur de mon appareil photo depuis l’écoute de ce disque, je ne vois plus qu’une chose…David. Magnifique.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.