Deux mondes cohabitent tout en se confrontant ; l’espace qui nous entoure à l’infini, l’infini de notre être de nos pensées de nos affres. Avec toute la technologie possible, la captation de notre extérieur est devenue aisée alors que notre intérieur n’est fait que de mystère. Avec ce point de côté Dominique Petitgand, ouvre les portes cachées et brise les liens incongrus pour en créer de nouveaux solides. Redonnant sa place prépondérante au discours, il le coupe de façon verticale afin de l’étirer un peu plus et de mieux le percevoir. Obscur dans sa première prise de contact, ce point de côté s’éclaircit suffisamment pour y percevoir toutes ses couleurs. Introspection thérapeutique, violation du droit de se taire, rencontre violente avec ses démons il prolonge en fait à merveille les travaux de Liebnitz. Dominique en a trouvé un des chaînons manquant celui qui va de moi à moi. La présence de Dominique A ou de Tiersen n’en est que plus anecdotique, ils sont eux, sans être cet eux à nous. Plongés dans l’infiniment petit ils savent se mettre à échelle, et faire de cet univers si lointain, un désir moins flagrant, soucieux de prendre ce que l’on peut toucher. A prendre.