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  • 25 février 2010 /
    Mansfield TYA
    “démo”

    rédigé par gdo
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Sans être neurasthénique, la musique de Mansfield n’en est pas moins sombre, juchée sur une colline dans la brume avec la nuit comme seule compagne de la journée. Très (voir très très très très…) proche de cat power, que ce soit dans l’orchestration ou même la voix, Mansfield Tya n’en demeure pas moins le disque qui vous colle avec la classe d’un torero, vous prenant à témoin d’un amour collant et riche. Du charmant et tournoyant mon amoureuse, à l’éraillée living on a boat (et son côté velvétien), Mansfield Tya nous montre qu’il y a de la place dans un espace clos sans trop d’air. On aura beau écouter jusqu’à l’usure double M et son chant habité et inquiétant, rien n’y fera, rien ne nous empêchera d’aller vers un coeur battant de plus en plus vite, chavirant pour ces chansons de fond de chambre, une chambre certainement tapissée de papillons mélancoliques vous mettant en joie de leur couleurs mais aussi en tristesse de ne pouvoir se mouvoir dans le ciel. Disque magnifique de bout en bout, ce premier effort de Mansfield Tya ne doit pas souffrir d’aucune comparaison, car derrière une inspiration prononcée et visible, se cache la plus belle fêlure examinée depuis des lustres. A découvrir absolument et d’urgence.