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Comme je disais à un ami récemment, certains disques s’imposent tellement à vous qu’il en devient aussi difficile d’en parler que de décrire à un enfant comment respirer. Le premier album de Mina May est de ces disques. On avait rêvait du retour des Pixies, on nous l’a fait mais pas sur disque, alors Mina May arrive avec son album que Kim et Franck n’auraient pas renié. C’est pourtant une fanfare vénusienne qui nous accueille sur "strange hop", rien de très rock là, mais tout laisse à penser que la folie est cachée dans une des trompettes. C’est avec "at the pixie motel" (tient tient à un s prêt ?) que le groupe nous aspire. A l’image du "song 2" de Blur tout part en tourbillon, un soupçon de légèreté en plus. "Story of a love song" en est plein de légèreté, Flashing teeth y chante comme si la vie pour lui touchait à sa fin. Tout tremble sur ce titre, et le groupe (El pulpo / concert mate / dr qx / Antoni) rivalise d’ingéniosité pour nous faire basculer au bout de trois minutes dans une mélancolie noisy et electro valant tous les poèmes courtois du monde. Groupe avant tout de scène, Mina May touche son auditoire de chansons entre désespoir et tristesse (le poignant "peering at the sky" qui doit donner à Syd Barrett des envies de revenir de chez les morts) et morceaux plus directs carrément rock (el dorado), mélangeant avec justesse l’électricité et l’électronique voire le folk sur "I’ve been dying over you". Difficile donc de parler d’un album qui va tromper tout son monde, disque qui surfe sur sa propre vague. Mina May s’impose comme le meilleur groupe français du monde, le résultat d’une patiente maturation. Servez-le et respirez (videz vos poumons, aspirez .....Impossible à vous expliquer je vous dit) Enormissime.




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