C’est paradoxal, mais cette chronique est écrite alors que dehors l’été fait la nique au printemps, et que non loin de Dreux les "teuffeurs" comme les médias aiment à les appeler, sinistres une fois de plus une région déjà pas épargnée par la politique (circa 1983). Paradoxal car Lepolair n’incite pas à la chaleur et que son électro à autant à voir avec le tatapoum lobotomisateur d’un sound system inside 4L que le graphiste de chez Coldplay avec Vaughan oliver. Lepolair c’est Pol Desmurs jeune autodidacte et ingénieur du son de profession. Pâturage c’est son premier disque, album compilant des désirs de pop accessible avec expérimentations sonores. On ressort de l’écoute de cet album comme lavé et régénéré. A l’image des bains bouillonnants de l’Islande (qui vous parle de Bjork là....pas moi en tous les cas) pâturage purifie et aère des neurones bien encrassés par des écoutes successives et douloureuses du dernier Portishead. Hasard ou pas c’est un arc en ciel qui nous fait un clin d’oeil à l’intérieur du digipack, après la pluie le beau temps, et une zen attitude. L’électro dont vous n’aurez pas honte.