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Appeler une chanson aussi complexe et ouverte que l’ennui de la sorte c’est avoir un sens de l’humour plus que développé. Mais margo a de l’humour, un humour tel qu’elle se plonge dans les années 80 avec le doigté d’un architecte du vingt troisième siècle.En écoutant furtives furies on a souvent l’impression d’être plongé dans cette émission de canal + nous présentant un plateau télé des années 70 proposant des sujets de 2005. L’effet est garantie, le décalage étrange. Margo entre dans un monde de variété respectable, n’invitant des amis pas très fréquentables pour le grand public (autechre, plaid….) leur demandant de ne pas trop en faire pour ne pas gêner l’assistance. On a pas fini de comparer margo à la fort présentable Emilie Simon, mais c’est alors oublier la folie douce qui anime ce disque, oublier le désintérêt que peut avoir Margo pour les formats et les panneaux de signalisation. La navigation se fait à vue. Oui d’accord, l’absence de vision peut vous attirer dans les poteaux (les nuages), mais cela peut tout autant vous délivrer totalement (1 ;2 ;3) voir vous désinhiber quand il s’agit de parler avec son corps (les orties, today). Révélation il y a peut, Margo confirme en osant le mélange et les zones de transit entre les matières. Pas tout à fait le paradis, mais vraiment sans aucun regret. Je vole aussi Peter, et le soleil de Margo me réchauffe.




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