Les démons ont souvent deux têtes mais deux têtes tournées vers une seule chose la mort de son prochain, sa mise en abîme, son extinction. A l’écoute de in the cemetery of the hidden tracks on ne pouvait imaginer que Colapsus pouvait avoir deux têtes. Nous étions dans une pop enlevée qui aurait vue cohabiter the the et divine comedy pour les besoins d’une série télé dans les années fastes des séries de la bbc. La voix de Franck Chapelat comme révélateur des mesures et d’un talent réel (il y a le talent factice), arrangements classieux au milieu de notes comme sorties d’un marécage, tout juste douchées pour paraître (et être) luxurieuses. La deuxième tête elle tend vers un progressisme qui sur la longueur pourrait promettre à la première un réceptacle qu’elle ne mérite pas. Gene avait essayé, Colapsus l’a fait, redonner à la pop une odeur de royauté, une doublure de vison sur des quenouilles, car tout cela reste avant tout de la pop. Que l’on coupe la seconde et que l ’on fasse de la première une affiche. Presque formidable.