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Loin des champs intensivement moissonnés de la pop francophone , Gaël Desbois, sous le pseudonyme énigmatique de Chasseur, nous invite à plonger dans les profondeurs de l’être contemporain avec son nouvel album En diagonale.

On y retrouve l’empreinte vocale de son camarade Miossec, dans une veine plus mélancolique et introspective.

Les textes, ciselés avec finesse, explorent les recoins les plus secrets de l’âme, flirtant avec l’introspection et la confession intime (mais pas celles de TF1). Les atmosphères quant à elles, oscillent entre contemplation et onirisme, évoquant les univers vaporeux de Philippe Poirier et Tarwater.

Ici des nappes aériennes se mêlent là à des mélodies mélancoliques, créant un écrin sonore propice aux voiles de mystère s’étirant sur les chansons où le banal se transforme en énigmatique. 

Des touches d’ombres se superposent, suggérant des secrets enfouis et des interrogations lancinantes et plongent l’auditrice ou l’auditeur dans une spirale introspective.

La musique de Chasseur se fait guide et confidente, nous accompagnant dans les méandres de nos émotions les plus intimes, chassant la mélancolie et la colère avec la même dextérité et le même flegme.