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Ce n’est pas faute d’avoir dans les mains des moyens de parler du disque de nos quatre belges. Des vacances au pays basque non loin de Guernica et l’almanach de Desproges et ses 52 définitions du tableau de Picasso. Sorti il y a déjà plus d’un an outre Quiévrain (la période ORTF a laissé des traces dans nos esprits) nous devons le bonheur d’écouter ce disque aux oreilles expertes du label Greed recordings, label qui se fait un devoir de rendre à la guitare la place de numéro un dans la musique pop rock. Guernica est donc un quatuor qui se présente comme le pire des boys band en photo, et qui sur disque fait une jonction entre le Sebadoh le plus direct, le plus électrique, le Sonic Youth de la washing machine (album injustement laissé de côté) et enfin celles en spirales de GYBE à Mogwaï ou même des Pixies ou Breeders (in de wolken) le tout portant un chant qui oscille entre effacement de circonstance, et ironie furieuse mais jamais vulgaire. A l’image de la pochette du disque, sorte de clin d’œil à la toile du maître, la musique de Guernica est explosée autour d’un sens pour la peinture, mais ici d’une ligne mélodique pour la musique. Entre avoir pleuré le jour de la mort de Marlon Brando, le fait de vouloir être un compatriote de John Mc Cain, Guernica fait acte de civilité tout en nous mettant en garde contre tous nos a priori et nos jugements tous faits. En brouillant les pistes à grand coup de guitares intelligentes, quatre Belges viennent de bouleverser une fois de plus l’échiquier diplomatique du rock indépendant, le vrai.




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