Ca y est on les tient. Bloc Party et ses clips bien kitsch, est bien actuellement le groupe de rock anglais le plus excitant. Et Silent Alarm en est la parfaite illustration. Déjà une bonne chose, ils arrivent à se démarquer de tous ces groupes en The, de tous ces groupes anglais assez insipides diffuseurs d’ambiance dans tous les pubs de la Perfide Albion. En gros ils ne sentent pas les chips au vinaigre. Chez Bloc Party, la batterie martèle, la voix de Okereke, quelque part entre celle de Tunde Adebimpe (Tv on the radio) et l’accent british de Robert Smith, porte le disque vers d’autres horizons. Comme le refrain du premier titre " Like eating glass ". Ce refrain à lui seul, vaut tous les discours du monde. Un énorme morceau et il y en a une bonne poignée, tels que " Banquet " (déjà présent sur leur premier ep), " This Modern Love " et ses arpéges fantastiques, ou le Walkmenien " Blue Light ". En fait Bloc Party à tous les avantages d’un groupe New Yorkais, l’envie, la rage par moment, et le coté un peu arty de leurs chansons. Ils ont également les avantages de leur patrie, en restant les pieds sur terre et en ayant une certaine insolence. En tout cas avec Silent Alarm, ces quatre jeunes gens, jouent avec le feu comme peu avait pu le faire depuis un certain temps, et nous replonge dans la même excitation qu’avait pu nous procurer Bows and Arrows des Walkmen. Et sinon il pleut. En vous remerciant.