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  • 3 janvier 2007 /
    Kim Novak
    l’interview

    réalisée par gdo

Interview réalisée via mail en septembre 2007

Pouvez vous nous présenter le groupe ?

— kIM NOVAk est constitué de Jérémie(guitare / chant), Hairday (guitare), Ugo (basse) et Cyrill (batterie),

D’où vous est venu le nom du groupe ? Une passion pour la belle Kim ?

— Nous cherchions, comme tout groupe qui se forme, un nom original, avec une consonance facile à retenir, évidente… Prendre le nom de l’actrice s’est fait en plusieurs étapes. C’est en réfléchissant d’abord sur une esthétique visuelle scénique (décors, couleurs, etc…) que nous avons évoqué le film Pas de printemps pour Marnie (avec Tippi Hedren) dans lequel le rapport au rouge est omniprésent. De fil en aiguille, en évoquant par amusement le nom des actrices blondes chez Hitchcock, Kim Novak s’est imposé comme un nom de groupe efficace, plus par sa sonorité que pour l’actrice en elle même.

Depuis votre première démo vous êtes passés du trio au quatuor ? Qu’est ce que ce changement a le plus apporté au groupe ?

— A la base, nous étions trois, deux guitares et un sampler. Ugo à la basse s’est intégré à la formation, nous avons continué un peu dans cette configuration pour finalement choisir une position plus live, avec Cyrill à la batterie. Nous composions en fait des chansons qui s avéraient être complètement issues du songwriting classique, qui ne demandaient, je pense, qu’à être jouées sans être bloquées par les machines, avec la sincérité de nos humeurs. Au final, les machines ont fini par nous lasser, mais nous y sommes revenus un peu pour les morceaux du CD. Pour le live, il y a une efficacité et une urgence dans un combo rock que peut pénaliser l’utilisation de machines.

Combien de temps vous aura pris la conception et l’enregistrement du disque ?

— Avant d’enregistrer le disque, nous avons tourné pendant deux ans et composé régulièrement des morceaux qu’on validait, destructurait ou abandonnait au fil des concerts. Ca nous a permis de nous trouver, instrumentalement parlant. Un mois avant le studio, nous sommes rentrés en phase de pré- prod afin de régler les derniers questionnements concernant les arrangements. L’album a été enregistré en 10 jours, peu de temps pour douter donc !

Le choix de Markus Dravs comme producteur était une volonté forte chez vous ?

— Sean Bouchard de Talitres Records nous proposait plusieurs producteurs. Nous nous sommes fixés sur Markus à la vue de son parcours musical, ses collaborations qui montraient qu il maîtrisait autant la musique aux approches electro (Bjork, Brian Eno) que celles flirtant avec le format rock (Arcade Fire)

La ressemblance avec Matt Berninger sur "In the Mirror" est surprenante non ?

— C est vrai que beaucoup de gens nous ont parlé de cette ressemblance avec The National … La vérité, c est que je ne connaissais pas (disons plutôt pas aussi bien qu’aujourd’hui) ce groupe. Toute ressemblance est réellement fortuite ! Sur ce morceau, nous cherchions plus à raconter une histoire à la manière d’une chanson de Lou Reed, désabusée et un rien blasée… Coney Island en tête…

Quelles sont vos sources d’inspiration pour l’écriture ?

— Je pense qu’elles sont communes mais nous sommes également issus d’univers musicaux différents, chacun a donc ses petits préférés. Me concernant, je me sens proche de Lou Reed donc, des Pixies, Beatles, Dylan, Clash, Smiths… Peu de rapport entre les styles finalement, tant qu’ils procurent ce dont j ai besoin.

La tension est palpable comme chez The National de façon masquée, mais tangible comme chez Interpol. Kim Novak c’est la tension sans l’apparence ?

— C’est plus intéressant au final de créer ce type de sensation, qui touche au ressenti, plutôt que d’amener tout de façon évidente. Le plus compliqué dans la musique c’est d’éviter la facilité. Tant mieux alors, si nos morceaux ont une face apparente et des recoins sombres.

Comme souvent un groupe commence à jouer des reprises, vous vous souvenez sans honte des premières reprises ?

— Sans honte, on s’est exercé une fois à ce petit jeu, lors d’une soirée où chaque groupe devait reprendre un ou deux morceaux. Nous avions opté pour Vertige de l’amour (que nous rejouerons certainement un jour) de Bashung et j’ose à peine le dire… Banana Split de Lio (que nous ne rejouerons jamais). Grand moment de solitude en fait….

L’avenir c’est une belle tournée, mais êtes vous déjà sur l’écriture du prochain album ?

— Nous attaquons le deuxième album en montant quelques chansons ; quelques unes sont déjà au point, d’autres sont encore à l’état de maquette. Ce qui est intéressant, c’est que la tournée va nous permettre de tester ces nouvelles chansons et de pouvoir à l’avance voir l’effet qu’elles procurent. Un test live avant les versions album.

Le mot de la fin est pour vous :

— Pourquoi.

Crédits photos Live : Laurence GENDRY Crédits photos Promo (couloir Noir & Blanc ) : D. Roosens / L. Lehouelleur



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