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In bed with Michel M…. Interview réalisée au Printemps de Bourges 2005 Charmé par la présence enthousiasmante et le style de la chanson lettrée de Valhère, je tente une interview juste après la sublime prestation de la frêle jeune femme dans la salle de la Soute… Le temps de se trouver un coin tranquille. Sur un malentendu… Enfin vous savez bien quoi… Une entrevue en tête à tête, mais en tout bien tout honneur.

Salut Valhère. Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

— Je suis Valhère. Je suis auteur, compositeur, interprète et je suis parisienne ! Je fais ce métier-là depuis pas mal de temps maintenant. J’ai dernièrement essentiellement écumé les bars parisiens et fait des premières parties de Tété, de Paris Combo et puis j’ai tenté le Printemps de Bourges et çà a marché, j’atterris ici. C’est un super tremplin pour moi. C’est vraiment une occasion de rencontrer des professionnels.

D’où vient ce nom, Valhère ?

— J’ai été baptisée Valérie, mais mon père m’a appelé Valhère , déjà toute petite et j’ai gardé ce nom-là depuis. Tout le monde m’appelle Valhère.

Tu sembles avoir un passé plutôt rock, ce qui diffère de ce que tu fais actuellement. Peux-tu expliquer cette évolution ?

— Juste avant de partir en solo, je faisais partie d’un groupe qui s’appelait "Léon" qui avait c’est vrai une formule très rock. On a tourné cinq ans et il y a eu une ouverture à un moment donné et j’ai préféré ne pas aller plus loin parce que je me suis rendu compte que çà n’allait pas vraiment vers ce que je voulais. J’ai décidé de " clasher " à ce moment là…

Y avait-il des concessions à faire ?

— Plutôt à cause de l’enfermement que çà représentait. Au moment où çà pouvait aboutir, j’ai eu l’occasion de m’apercevoir que ce n’était pas la direction que je voulais prendre…

As-tu eu la volonté de faire quelque chose de plus épuré, avec ces arrangement très minimalistes de violoncelle par exemple ? En envisageant des salles de plus en plus grandes, tu pourrais reprendre un groupe au complet ?

— Pour l’instant, çà n’a jamais posé de problème. La dernière grosse scène que j’ai faite, il y avait 1500 personnes, mais je pourrais avoir envie d’essayer avec une batterie et une basse en plus, mais j’aimerais garder quand même ce côté très dépouillé. Pas d’électrique.

Tes influences ?

— En fait je n’écoute pas de musique. Je n’ai pratiquement pas de disques, sinon quelques disques de blues chez moi, mais j’aurais plutôt une influence littéraire. Je lis énormément. Duras, Steinbeck. Steinbeck, notamment pour le titre qui s’appelle " Le bus ", puisque j’ai écrit cette chanson après avoir lu " Les passagers de l’autocar " . C’était une belle image de la vie et je m’en suis servie pour cette chanson.

Il y a de nombreuses métaphores dans tes textes…

— Ce n’est pas calculé mais c’est peut-être ma vision de la vie… Dans " Le bus ", c’est vrai que c’est une chanson sautillante, on est là on s’amuse, mais en fin de compte on s’aperçoit qu’on va quand même tous dans une même direction, mais qu’en même temps on ne sait pas où l’on va. On se regarde avancer les uns les autres. On passe de quelque chose d’un peu léger , amusant, à quelque chose de plus sérieux derrière…

Oui , il y a ce côté doux amer, ça te représente ?

— Oui , je suis une optimiste ! Mais la vie, c’est pas que du gâteau !… (NDLR : comme dirait Mano Solo !)

Tu prêtes une importance particulière à ton apparence vestimentaire, ta robe " customisée "….

— Oui , c’est moi qui l’ait faite ! Moi j’aurai plutôt tendance à monter sur scène en jean et en T-shirt, mais à un moment donné on m’a dit " ton univers, c’est un peu sombre quand même, faudrait que tu mettes un peu de couleur ", alors je me suis dit " Allons-y amusons-nous " et j’ai fait cette chanson " La robe papillon " pour apporter une petite touche de couleur dans la répertoire et donc ici la robe qui va avec, c’est toujours amusant de dire au public " Regardez ma robe ! ". Ca déclenche toujours un petit mouvement sympathique.

Tes projets ?

— J’ai déjà quelques dates de prévues, dont en Octobre, la première partie de Michel Jonasz…

On va finir avec le mini portrait chinois ! Si tu étais un animal ?

— Je serai un chat. Je suis très " intérieur "…

Quelque chose de végétal ?

— Une algue ! C’est marrant, les algues, ça a plein de formes , c’est gluant !!!

Si tu étais un vice ? (NDLR : on ne se refait pas…)

— Mmmm. Je n’ai pas de vice… (NDLR : bon, tant pis…)

Et deux choses sur une île déserte ?

— Ma guitare " Zoé " et ma robe papillon !

Quel charme…..Bon, je me reprends pour vous conseiller de visiter illico le site de la belle Sylphide afin de découvrir plus encore son univers sucré-salé (miam) : avec notamment des mp3s live et une video d’un titre interprété à Bourges qui est déjà en ligne !!!(on n’arrête pas le progrès….) http://www.valhereonline.com ! .



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