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Un cauchemar me poursuit depuis que la musique suscite en moi autant d’émotion que peut en avoir une jeune femme du fin fond de la Lozère sur le plateau de l’élection miss France. Ce cauchemar me voit prendre les reines musicales d’une soirée, soirée qui finira par se vider rapidement sous les coups de boutoir tantôt mélancoliques tantôt acides, mais loin des standards des fêtes souvent déprimantes de nos provinces (votez pour moi !!!!). Hier j’ai encore fait ce mauvais rêve, vidant la piste le temps d’un Sugar, d’un Tarnation et d’un Ned’s Atomic Dustbin. Au fond de mon sac trainait le premier album de Crystal Antlers, comme si l’évidence n’était pas là où on pouvait l’attendre. D’un coup d’un seul je plaçais le disque dans la platine complice de mes méfaits, sous un grondement qui ferait passait le brame du cerf pour les vocalises de Mireille Mathieu, la piste se remplit d’un coup d’un seul, m’obligeant à vérifier la bonne santé du groupe électrogène de la municipalité, ce serait trop bête. Levant les yeux quelques choses me sauta aux yeux, je ne connaissais personne sur cette piste, et la mine de ses derviches tourneurs ne disait rien qui vaille. L’évidence était là j’avais réveillé les morts, tout le cimetière du village se dépeuplant au son de cette musique qui fait se rencontrer le punk et le psychédélisme, comme si les Liars trainaient leurs mal être et ses sarcasmes dans des couleurs vives se mangeant les unes les autres. Expérience incroyable donc, nuit magique pour paraphraser la poétesse, nuit qui donne à un EP la stature d’un cyclone violent, la carrure d’un boxeur vainqueur éternel par KO.




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