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Assez facilement rapproché de Blonde redhead pour la présence d’une chanteuse asiatique, en l’occurrence Satomi Matzusaki, et pour les guitares acides, Deerhoof est un de ces laborantins de studio, qui n’utilise aucun matériel dispendieux, créant des graphiques avec la craie plutôt qu’avec un paper board dernière génération. Ces expériences, comme par effet de contradiction sont testées sur un homme musclé, qui gardera l’anonymat. Les chansons de Deerhof sont toutes à la fois des chansons dansantes et de vrais brulots sonores, donnant au chant de Satomi le droit de frôler les bornes (« the tears and music of love »). Aussi séduits par le math-rock que par les sixties (« fresh born ») les quatre américains ne se satisfassent jamais de leurs expériences, tant que l’auditeur n’a pas à s’interroger sur le pourquoi de ce résultat rouge alors que la teinte de départ était bleue. On passe du gris au jaune, sans colorant extérieur, on passe du sourire au rire en passant par la case irritation, sans pour autant façonner son visage à l’image d’un Brel habité. Sans y crier gare, ce « offend maggie » pourrait donner à tout un pan très souterrain du circuit inde, le droit à l’image, et qui s’en plaindra, quand sa vulgarisation est à ce point façonné avec érudition et poésie bancale. Cataclysmique.




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