Il y a cinq ans déjà Lenoir invitait pour un session un groupe qui pouvait rivaliser avec la crème de la pop anglaise de l’époque, les travis et consort, qui signait des tubes que même Robbie williams flashé au crack n’aurait pas voulu. L’écriture du groupe était loué, mais les poulets sentaient quelque peut les hormones de croissance, et l’on pouvait craindre pour eux, mais surtout pour nous, que ce talent serait là avant tout pour rassurer les actionnaires des consortium possesseurs des enceintes tout aussi sportives que musicalement discutables. Cinq ans après, c’est Colplay qui a supplanté la concurrence à grand coup de buvard plus ou moins bien assumé, et surtout de coup de talon que l’on ne croise en définitive plus que sur les parkings des forêts se trouvant à la périphérie de Paris (le tapin c’est pas bien). Snow Patrol ne pourra là pas rivaliser, mais malheureusement pour eux nous ne serons pas là non plus pour le défendre, car « a hundred million suns » est un disque d’un groupe fatigué par son talent, et qui bâcle son travail comme Oasis peut le faire avec la pose en moins. Disque pas déplaisant au demeurant, « a hundred million suns » donne à la pop son pire visage, celui de la facilité doublé d’une oisiveté que l’on ne rencontre plus guère que chez les clubs français en coupe de l’UEFA. Assurément dans cinq ans Snow patrol sera encore là, parlera peut être d’une bonne centaine de millions de lunes, mais nous nous aurons certainement péri sous ces soleils de plombs, écrasant de vacuité mais pas de chaleur. So boring.