Troisième album des canadiens lumineux, et meilleure livraison de leur par, avec ce disque qui en incluant le format pop dans une folk cotonneuse, parvient à faire danser une danse macabre entre Tarnation et Low. « notes to an absent lover » est un disque qui ne connaît pas de moment creux, pas d’instant où l’on sent que l’auteur a voulu remplir l’espace, à défaut de remplir les âmes. Savamment produit par Don Kerr, ce disque toucher à la perfection. Le titre pouvait l’évoquer, mais la rupture n’est pas que sentimentale, elle est aussi dans la façon d’écrire, s’éloignant de Dakota Suite pour une écriture plus ample, plus ouverte, supportant des affres morales, comme le gospel pouvait aider les nouveaux amis de Jean Claude Narcy à survire. Barzin ici se forge une panoplie de groupe que l’on aimera donner en exemple à tout ceux qui voudront quitter la sauvagerie du temps, pour se consacrer juste aux blessures de la vie, la pudeur et la résignation comme arme absolue pour ne pas finir neurasthénique. La tristesse a de cela de désirable et de souhaitable quand elle mise en beauté à ce point. On ne saurait top vous conseiller « When It Falls Apart », véritable perle tubesque, qui pourrait sauver les animaux de la banquise pour les années à venir. Juste un must.