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En 2008, à « huit du » comme on dit à Cannes, quatre heures après la fin de l’enregistrement de Nests Of Waves & Wire, Tartufi recevait un appel de Southern Records. Le label leur proposait un contrat et s’engageait à sortir ce troisième album. Pourquoi un tel empressement ? La réponse tient en sept pistes et un peu plus de cinquante-cinq minutes d’une épopée sonique qui étend toujours un peu plus les frontières de la pop. Les membres du groupe se compte sur les doigts de la main d’un menuisier mais signent des compositions qu’on jurerait interprétées par des centaines : Brian Gorman pense la batterie en artisan chaudronnier et Lynne Angel laisse s’exprimer à travers sa voix les spectres des chanteuses défuntes les plus habitées. Ainsi doté, le duo déconstruit la polyrythmie et stratifie motifs instrumentaux et vocaux avec une science sidérante. Le successeur du déjà remarqué Us Upon Buildings Upon Us se joue des formats (les morceaux « Engineering » et « Hole Or Space » dépassent les dix minutes) et parle un langage pop jubilatoire élaboré à partir de signes noise et expérimentaux obscurs. Tartufi a été élu meilleur groupe indé de la baie de San Francisco en 2007. Et maintenant ? Le monde.




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