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Il y a quelques moi, je recevais un message sur facebook de la rédaction du webzine Desimposture, me parlant d’un nouveau groupe sur la scène électro-pop française. La première écoute fut étrange, mais sans plus. Mais voila que deux semaines après, je continuais à avoir ça dans le crane, leitmotiv. CRCV.

Il ne s’agit là que d’un premier single, deux titres, Bad Case et Paper blues, du duo originaire de Metz, Max et Jean Manuel, ex membres des Yupps. J’avoue n’être pas allé a la recherche de leurs antérieurs sons, je n’en voulais pas, quand un groupe s’arrête, il meurt, quand un nait, il vit, regardons alors leur vie toute neuve. Neuve ? Il y a dernièrement un regain des eighties sur tous les points, mode, architecture, photographie, et surtout musique. On sait depuis longtemps qu’il y a peu d’invention au niveau musical, rien ne vient vraiment créer de mouvements, alors on habille de nouveau ce qui fut bon, on programme a nouveau l’ordinateur mélodique, on actualise. Hurts, Monarchy, Grimes et tant d’autres puisent dans leurs jeunesses leurs influences, mais, dis-je, les Rollings, Beattles, Pink Floyd, etc.… en ont fait tout autant.

Je suis né musicalement dans ces années 80 ou les synthés commencèrent a comprendre les sentiments humains, basiquement, certes, mais il y eut un croisement de consciences homme-machine, je suis surement l’un des plus grand fan de Depeche Mode, bercé par the Opposition, cranes, New order et tant d’autres, ma platine disque rugissait de Clan of Xymox dans ma chambre, de l’autre côté du mur, mon frère dansait maladroitement sur l’italo disco (bizarrement, heart of glass de Blondie faisait partie de sa boom). Dés lors, je me dis que ces deux jeunes musicos sont bien plus jeunes que moi, comment ont-ils si bien entendu autant mes ouïes que celles de mon frère ?

Crcv a en effet résumé en deux titres assez dansant l’essence de ces années, je dirais même mieux, ils l’ont très bien recrée, amalgamé, en dotant leurs sons d’aujourd’hui sur les pas d’hier, y posant délicatement une voix parfois fébrile, comme timide, ces voix qui souffrent (Cobain l’avait, Morrissey l’a encore un peu), ces voix qui veulent dire mais hésitent encore, contrepartie parfaite a ces claviers si bien produits, si sagement efficaces, bien règles, pour ne pas brusquer, ni laisser indifférents. Je sais, deux titres sont bien peu pour éveiller le futur, mais si la première impression est normale, l’effet secondaire est un écho qui rebondit d’une paroi a l’autre du crâne, chevauchant les chocs électriques du cerveau. Poussez un peu plus loin, allez découvrir leur version de « Mother » de Pink Floyd – Notez que je pleure sur la version de Sinead O’Connor, bellissima – Là on trouve plus facilement le talent qu’ils possèdent, et puis le courage de toucher a ce monument sonique de cette manière, ce courage doit payer, tôt ou tard. Je répète, ils n’ont pas découvert le feu, mais ils en préservent la chaleur dans un étui somptueux. Reste à découvrir leur chemin, ceci n’est qu’un pas.




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