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Les membres du Disco Mojo Club aiment garder le secret de qui ils sont caché derrière une porte : "Secret Beyond the door" est le titre de leur EP sorti fin 2013. On ne sait pas trop qui ils sont, se prétendent du Kansas et vivent à Paris, se revendiquent de LCD soundsystem, Talking Heads et INXS. C’est donc disco, c’est aussi un poil punk (si on décide de s’accorder en 2014 sur le sens de "punk", du punk propret, polissé, glamour, pas crado*), et c’est très à la mode : "Ancien Catcheur, pyromane en fuite, dealeuse amnésique et glacée, entité chamanique ou ex illuminati font tourner les rouages de cet étrange endroit", ainsi se décrivent-ils. Hélas, ils auraient peut-être dû ignorer les chants des sirènes de la tendance et trouver un son vraiment punk ou vraiment disco, ou électro, ou psyché, ou pop, mais pas TOUT à la fois. Dans le jeu des correspondances, ils ressemblent, en vrac, à du MGMT, aux Lanskies ancienne période, à Foals, à Two Door Cinema Club...

Le Disco Mojo Club est aussi un peu "baroque", nous dit-on, sans doute à cause d’un interlude violoneux qui ponctue l’EP. C’est dans leur morceau le moins énergique, Cold Sun, qu’on les apprécie le plus : tristesse et romantisme, production mélancolique et un poil vintage, ça berce les esprits. alors que le reste de l’EP serait sans doute qualifié de "bombe", d’un "flot ininterrompu de dancefloor songs" et c’est aussi un peu vrai. Midnight Call ou Dance devraient facilement convaincre les amateurs d’électropop. Que les punks s’abstiennent : ils n’y retrouveront ni la saleté ni l’humour ni la colère propre au genre des Ramones (au hasard).

Un EP en demi teinte, donc, manquant d’ambition et d’innovation, mais avec toutefois des airs dansants... pour DJ feignant.

* pas du tout punk, donc




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