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De l’émergence de musiques et de groupes impossibles à ranger. De l’afro-punk à des crossovers d’une beauté insensée, on pense à Perera Elsewhere et maintenant à Ava Luna... Traversée, mélange, passerelle, transition...Ce qui s’attache à la fusion, au croisement des styles. Alors forcément, à l’écoute d’un tel groupe, le cerveau se laisse d’abord embarquer, le corps posséder. Puis les références pleuvent au fur et à mesure... Des blocs entiers de l’histoire de la musique populaire fondus comme de l’or... De Stax à Kraftwerk, évoqués déjà...Mais pas seulement... Il y a ESG, Talking Heads...En somme toute la palette de la musique contemporaine...Soul, électronique, furie électrique, sensualité du funk, puissance du post-punk...Sans que cela ne vire à l’indigestion, à la greffe ratée, aux coutures trop visibles. Ce qui emporte, enthousiasme, c’est la cohérence, la totale harmonie qui se dégage d’Electric Balloon.

La sécheresse et la martialité de Plain Speech, la cinquième piste, est proprement stupéfiante. Une véritable raclée auditive, qui peu à peu se fait douceur, puis repart à l’assaut. Une voix soul, des chœurs séduisants, une métrique diabolique...C’est un creuset au milieu de l’album qui résume parfaitement l’âme d’Ava Luna. Brasier sur lequel on danse comme des damnés, jusqu’au souffle éteint. Hymne funk, post-rock...Incendie musical qui explose les limites connues, parcelles bien établies des genres. Pour créer une identité à l’équilibre parfait, entre sonorités populaires et calibrées...Effleurant le rhythm ’n’ blues, et insertions savantes...Mordant le génie de Colin Stetson. Constellation épousant Motown...




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