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  • 4 mars 2008 /
    Depeche mode
    “exciter”

    rédigé par gdo
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En ce début d’année la musique est plongée dans une horrible machine à remonter les années 80. Son maniérisme et son son ridicule nous faisant regretter quasiment la brit pop des 90’s et c’est dire. En marge de cela un groupe du nom de depeche mode sort un album hors mode, risquant la dure remontée à contre courant. Après plus de vingt années de carrière ce groupe de " garçons coiffeurs " affiche depuis Ultra un plaisir de jouer et de créer longtemps pollué par des paradis artificiels et gouvernés par le diable. Si depeche mode reste pour moi une énigme c’est que celui ci accumulera un nombre incalculable de préjugé négatif. Avec ultra la tendance a changée et ce nouvel opus exciter confirme ce changement. Le ton est donné (quoique la tonalité d’ensemble diffère) avec dream on, meilleur single du groupe. Jamais l’éléctro acoustique n’avait goûté à une telle production. Un missile extraterrestre enoooooooooorme. Sur shine tout y brille, la voix y est reposée et convaincante. Le combat d’un groupe tué par la lumière mais qui en réclame à nouveau. Masochisme ou sagesse bienveillante. Méconnaissable. Après sweet test condition (ballade sans artifice), DM sur when the body speaks déclame une éloge du bien être. La douleur y est exorcisé pour se diluer car malgré tout elle ne meurt jamais. L’album s’installe alors dans tempo monocorde, dead of night met au ban les coupables, un constat froid et précis, rageur sur le refrain, encore sous la vapeur de la nuit sans la surveillance d’un garde. Chanson de retour dans le monde des vivants, mais tout comme dans free love les frontières avec les mauvais esprits sont ténues, en témoigne encore ce comatose, morceau futuro baroque dans l’éther qui colle plus que d’autre à l’histoire de DM. Jamais très loin de la mode tout en l’esquivant DM que ce soit sur I feel loved dans les roues de Mirwais sous ecstasy en compagnie d’un bono inspiré. Sur breathe DM nous apprend qu’il a beaucoup écouté goldfrapp ou elysian fields pour accoucher de cette respiration succulente. Une techno pop sans réel âge. I am you parfaite BO d’une cinémascope aérien clôture sur disque en compagnie de good night lovers, ultime au revoir, qui mériterait un chœur gospel pour lui donner du relief. Après cette écoute linéaire une chose en ressort, DM est apaisé et nous avec eux également. Tout sauf un excitant ce LP est une grande plage de quiétude. Plus grand groupe rescapé du monde ou meilleur réponse au gâtisme des dinosaures du rock. Excitant.




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