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La vie est terrible, surtout quand elle nous oblige à croiser l’expérience de la mort. Celle ci peut être brusque ou l’aboutissement d’une lente agonie détruisant le corps d’un proche ou d’un ami avec cette forme de sadisme que l’on ne rencontre plus guère que dans des geôles de la Corée du Nord.

Parler du passage à trépas pour un groupe qui reste pour moi l’une des plus éclatante source de vie est quand même étrange, et ne vous méprenez pas je connais la petite mort, qui elle est une source de vie. James, le groupe de Tim Booth est la preuve éclatante que l’on peu commettre l’un des meilleurs disques pop de ces dernières années avec l’insurpassable « Laid » et lutter pour continuer à vivre en vain. Depuis les sorties discographiques du groupe de Manchester se sont faites aussi peu nombreuses et concluantes que le programme économique de relance en Grèce. Si nous retrouvions par moment quelques fulgurances, nous ne trouvions plus les traces de cette pop si parfaite.

Avec ce nouvel opus arrivé comme par surprise, James a probablement donné le dernier coup de pelle pour que le cercueil du groupe soit définitivement enseveli. Car oui « La Petite Mort » est un crash assez étonnant au final pour un groupe qui a toujours su éviter au dernier moment des obstacles qu’il a eu l’art de semer sur sa route, comme pour sentir la froide lame du condamné à la décapitation. Un crash sans panache, une véritable catastrophe et cela sur l’ensemble du disque, que ce soit l’écriture, la production (au secours) et l’interprétation entre le bal des pompiers que nous subissons le 14 juillet et la bande son d’une boite de nuit au fin fond d’une région, à vous donner des envies de suicide ou de meurtre.

Et c’est avec un gout amer dans la bouche, enfin sur les doigts, mais bon un goût amer sur les doigts hein…….que je parle du disque d’un groupe que j’ai en haut de mon panthéon, entre autre pour avoir enfanté l’un de mes chansons préférées, « Sometimes ». Je dois bien avouer que même les semblants de secousses (Moving On) ne doivent nous voiler la face, ce retour de James est en fait une mort que pour le coup on espère définitive, gardons les bons souvenirs, et évitons au corps de se défendre ou de subir un acharnement thérapeutique qui ne mènerait à rien. Une vraiment petit mort pour un vraiment très bon groupe. Salope la mort.




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