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Avec le bien nommé Ausfahrt Nach, le trio Lillois Shadow Motel signe un premier album étonnant de maturité et de cohérence artistique. Un disque qui aurait pu servir de bande son aux "Ailes du désir" de Wim Wenders tant l’ambiance des 9 titres nous ramène dans le Berlin de la décennie 80. L’originalité du groupe tient dans l’utilisation d’un orgue vintage typée sixties qui assure également la ligne de basse et d’une guitare torturée qui maltraite la moindre mélodie dans un style à mi chemin entre Sonic Youth et Blixa Bargeld des Bad Seeds. Du coté de la voix, on pense à X-Mal Deutschland et à Siouxsie and the Banshees période "Juju". Le résultat, sans tomber dans les pièges de la parodie, est une belle réussite. Difficile de ne pas succomber au refrain de "Love and Disaster" et à l’ambiance shoegaze d’ "Ivory Eyes" où plane l’ombre de My Bloody Valentine. Sur "Applause" et "Cherish the Model" on danse avec les morts et on en redemande. Là où certains se sont cassés les dents à vouloir ressusciter le courant new wave/noise rock des années 80 en se noyant sous la reverb, Shadow Motel réussi le tour de force de sonner contemporain. Même si on aurait aimé un ou deux titres supplémentaires de la trempe mélodique de "Love or Disaster", ce premier album nous laisse entrevoir le fort potentiel de ce trio qui ne laissera personne indifférent.




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