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Un visage calme, serein duquel émane un regard bleu, cristallin, apaisé. Une belle photo, simple et directe comme une transposition du regard apaisé, bienveillant mais aiguisé posé sur nos émotions contemporaines tout au long des 14 morceaux qui composent « Les Matins Blancs », 4° album de Joseph D’Anvers.

Le premier tiers du disque, lancé sur des bases pop-rock aux rythmiques efficaces et entêtantes, invite à profiter des moments présents (« Petite »), à repousser ses limites et à oser s’aventurer vers de lieux interdit que l’on ne connais pas (« Surexposé »), à « voler des heures à la Nuit » (« Mon ange »).

A se jeter corps et âme dans les rencontres éphémères ( « Les Amours Clandestines », « Histoire de Johnny S » ) quitte à ouvrir les portes aux hésitations, « Avant les adieux » : (…) il faudra s’y faire ce qu’on gagne on le perd, après les jours heureux, ce qu’on perd on le veut(…) ; au doute ( « Tremble » et son piano funambule) ou aux souvenirs obsessionnels ( « Sally »).

Au moment d’évoquer ces moments de troubles, Joseph d’Anvers ralentit le rythme et pose juste sa voix sur une simple guitare sur « La vie à présent » évocations des ruptures encore vives à la douce la mélancolie ….Ce même sentiment, porté cette fois par des cordes magnifiques traverse l’obsédant et bouleversant « Chaque Nuit en son temps » empli de souvenirs indélébiles : (…) « il me reste encore, il me reste encore, de l’amour et des sentiments, du vin des nuits blanches et du temps, (…) et du bonheur presque insolent. il me reste encore, il me reste encore, mes mains froides et ton corps brulant (…) Et tu me disais, oui tu me disais, chaque nuit en son temps…

Sur les trois derniers morceaux du disques, Joseph D’Anvers vient faire vibrer nos cordes cinéphiles pour incarner son propos : « Regarde les Hommes Tomber » magnifique morceau final (hommage détourné au plus beau film de Jacques Audiard ?) ou plus directement sur « La Nuit je t’aime quand même » en samplant « Mauvais Sang » de Leos Karax incarnation intemporelle de la fuite et du sentiment amoureux.

Au cœur de l’hiver, Joseph d’Anvers et ses Matins Blancs agissent tel un remède bienveillant à écouter « vite avant que la mélancolie ne s’empare de tout »




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