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Il m’arrive très rarement de recevoir un album en MP3 puis, dès la fin de la première écoute, commander fissa le CD (ou le vinyle, s’il existe) car le résultat entendu en vaut la peine. Ce fut le cas avec le nouveau Showstar.

Bizarrement, le quatuor belge demeure une entité discrète, une formation pas très médiatisée, un secret qui n’a cependant guère à le rester tant le potentiel populaire ne fait ici aucun doute. « Self Titled », superbe album à cheval entre le soyeux et le rugueux, pourrait expliquer le relatif anonymat du groupe… Parti enregistrer à Londres, Showstar délivre aujourd’hui des morceaux fragiles, subtils et dont le potentiel tubesque est constamment ramené à des impulsions intimistes. Disque personnel, sans doute trop pour franchir les barrières FM, « Self Titled » évoque d’autres poissards, et non des moindres, tels que The Pastels ou Twerps. Chansons proches de l’auditeur, finement ciselées, pas assez ramenardes ou vantardes. Album confectionné avec une évidente nécessité artisanale, dans un souci du beau travail, de l’harmonie parfaite.

Qu’importe, finalement, que vous déniez jeter une oreille (ou non) à ce nouveau Showstar : ceux l’ayant déjà écouté l’ont adopté pour la vie. Pas si mal, au fond, pour un groupe dont la notoriété refuse de faire les yeux doux – du moins, jusqu’à ce quatrième album.