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Loin de moi l’idée de vous faire un cours de musicologie. Déjà, et c’est cela le principal, car j’en suis totalement incapable, renâclant même à pousser trop fort les recherches de peur de finir par tomber dans les catacombes de la musique. Ensuite, car en cette rentrée vous serez aussi impatient de quitter cette chronique, que de recevoir la nouvelle note de service signifiant que pour la nouvelle saison la cantine ne servira plus de repas végétarien.

La prouesse du disque de Charlie Looker, c’est de nous plonger dans une œuvre quasi monumentale sans jamais nous écraser sous des questions que notre inculture (enfin la mienne) empêche de répondre. Mélangeant électronique sophistiquée, mais avec une sensibilité quasi organique, et une écriture plus classique, à mi-chemin entre les œuvres institutionnelles et l’art parfois abscons, théoriques, mais au final poétique de la musique contemporaine. Le résultat nous emmène dans une forme d’odyssée futuriste que Soft Cell et Dépêche Mode interpréteraient en compagnie d’un orchestre symphonique.

Ce qui pouvait paraitre une gageure à l’écoute s’avère sur la longueur, euphorisant et tellement prenant qu’il nous engagerait à pester ne serait-ce que pour la pochette qui pose question. Ce disque ne s’apprivoise pas, il s’impose (ou pas), faisant de sa grandiloquence de façade la démonstration d’une écriture jamais démonstrative, toujours dans la quête d’une dramaturgie fantastique.

« Simple Answers » est un disque d’ouverture, un disque à complexité à l’accès facile, un disque se drapant de la cape d’un super héros de l’humilité. Expérience obligatoire.




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