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Six ans après la sortie de Stars and Stones, High Five marque le retour de Luis Francesco Arena projet de Pierre-Louis François mis en jachère le temps de s’impliquer sur d’autres projets (Rubican, Francky Goes to Pointe à Pitre) et de trouver une nouvelle attraction, voire une nouvelle obsession (qui prendra finalement la forme d’une Bass VI) ainsi qu’un nouveau partenaire de composition en la personne de Nicolas Ceuille à la batterie et aux claviers.

La Bass VI constitue en effet un des axes majeurs sur lesquels ces nouvelles compositions reposent comme l’atteste la bien nommée New Attraction qui confirme le goût et le talent toujours fertile du projet pour les compositions hybrides entre pop énergisante et rock que la bass VI vient encore densifier. Cette même sève vitale porte également Gillian, le velléitaire Every missing part, A Picture of you et l’intense Conterclockwise un peu loin.

Colorblind tout comme Poisoner concrétisent une inflexion en ouvrant le champ des possibles que les claviers peuvent apporter aux compositions. Deux belles balades en suspension qui tendent un pont vers un terrain plus ouvertement sensible, aux influences folk assumées qui s’incarnent pleinement sur Breathe, la sublime Guess My Powers ( attention, frissons tout partout) ou With New Eyes. Trois écrins aux arrangements limpides et élégants où la voix de Pierre-Louis François porte une émotion qui nous a touché droit au cœur au moment de composer le 48éme volume de nos compilations.

Et comme le titre du très beau Simple Math sur lequel la belle voix de Emeline Marceau vient pour la seconde fois répondre à celle de Pierre-Louis François, peut le sous-entendre : L’équation finalement est simple. Au fil des écoutes, ce disque se révèle, se déploie, nous porte et s’impose à nous comme une totale réussite. Alors ne chercher pas de faux alibis : Précipitez vous.