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Un homme sur une passerelle, arrivé au bout ce celle-ci fait face à l’immensité de l’univers tout juste obstrué par une planète rouge. Pour lui deux alternatives. Soit il rebrousse chemin, soit il tente le grand saut, probablement sans retour, peut être sauvé par une gravité nouvelle. Cet homme, c’est certainement VvvV, groupe electro pop à la prestance étonnante, jouant une forme de musique agressive avec des gants de velours, se promenant sur des rives accidentées en avançant dans des brumes épaisses avec la même inquiétude sadiques que les immenses Liars.

C’est donc face à un dilemme qui n’en est pas un que le groupe est, devant quitter ou pas un vaisseau en perdition, l’accompagnant ou pas dans sa chute. Et ce choix cornélien, VvvV va le dissoudre avec maestria, plongeant dans un inconnu grisant, se transformant en astre sans orbite, ne gravitant autour de rien, slalomant le temps de huit titres qui semblent former une épopée obligeant l’écoute de façon linéaire un disque qui ne l’est pas. « The Wreck », deuxième album du duo formé par Barbou-Jacquet et Le Mage nous plongent dans un univers spatial loin de Ligeti, se rapprochant d’un expressionnisme allemand transposé dans une temporalité future, mais peut être pas si éloigné, faisant du côté martial un axe sur lequel on pourra lutter en lui greffant des bombes d’onirisme froid. « The Wrek » est un grand saut dans un vide rempli d’inquiétante rencontre, et VvvV en maîtrisera pendant les huit titres toutes les facettes, signant un disque aussi noir que la lumière qu’il en dégage est fascinante. 2019 l’odyssée de VvvV.




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