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Je ne connaissais pas le mot, et pourtant moi comme de nombreux autres personnes j’en souffre. L’absence de lumière, le froid et l’humidité comme compagnons nous transformeraient en victime, souffrant donc du Novembrism. Nous attendons tellement la lumière que quand nous la voyons nous pleurons de peur qu’elle parte trop vite. Dés que la chaleur remplie notre corps, nous tremblons à l’idée du froid qui viendra rapidement anéantir ce bonheur. Tout à la fois perdu et complètement dépressif tant la mélancolie semble l’unique source d’énergie nous portant, nous ne cherchons rien de peur de le perdre trop vite, et nous nous rattachons à ce qui nous impose à nous, comme cet album d’Olivier Spalding qui semble l’antidote possible en nous inoculant le virus. Né d’une collaboration avec Ed Tullett, cet album est surtout celui d’une voix, celle haut perché d’Olivier Spalding, jeune homme de 23 ans sur qui les fées semblent s’être penchées pour lui offrir une voix divine comme la pop semble pouvoir parfois s’enorgueillir. Alors allons droit au but cet album, s’il regorge de perles, de chansons étonnantes (« Xanax » et ses échos au « Where the streets have no name » de U2, normal diront les mauvaises langues qu’un titre se rapprochant de U2 se nomme Xanax) il pêche sur la longueur pour nous retenir. Car ce Novemberism ne nous plonge pas dans la dépression automnale, mais dans une forme de douce apathie, nous éloignant de lui par manque de point d’ancrage fort dans un disque qui ne manque pourtant pas de raison de s’amarrer. Disque d’esthètes doués, « Novemberism » se perd dans une perfection recherchée qui en posant dés le départ le postulat de la dépression saisonnière, fini par s’enfermer dans la satisfaction de traduire l’ennuie, l’angoisse et le manque. Olivier Spalding est un artiste en qui il faudra compter sous un printemps mélancolique.




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