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Forcément, avec un tel patronyme, on a envie de filer direct au fond de la caverne aux métaphores que nous aura ouverte ce sacré sésame : The Crumble Factory ! Une fabrique à dessert aux couleurs mûre, groseille, brimbelle. A l’instar d’une pochette mystérieuse. Pour peu que Darling Limonade soit un rien sucré, on aperçoit déjà le beau pacson d’images subliminales ne demandant qu’à se révéler - musique suave nappant des chansons délicieuses et douces. Figures de style du chroniqueur caniculé en roue libre qui ne suffiront pas. Loin de là. Pour un Lp qui aura nécessité deux ans de gestation, on peut , on doit, on va faire mieux !

C’est de Toulouse qu’ont été lancé leurs passionnantes fouilles dans la pop des 90’s avec une prédilection pour les vestiges indie de Bellshill (Teenage FanClub) à Wallasey (Boo Radley), de l’Ecosse au Merseyside. Chaperonnée par un label au nom des plus programmatiques - Le Pop Club - portée par un goût prononcée pour la lumière et un vrai rejet des monochromes, la Crumble Factory restait un secret trop bien gardé. Alors que sort bientôt leur Darling Limonade, précédée d’une faible rumeur, d’une hystérie toute contenue, le mystère bien trop entier ne demandait qu’à être entamé. Oh, nous en savons assez sur ces fondus-là, leur précédent opus de toute beauté parlait pour eux. Rien de plus facile pour nous que de se jeter sur cet album qui comptera bientôt, c’est certain, une foule d’adeptes. Des dévots !

Alors, on a nous aussi énormément fouillé, scruté les moindres détails de ce disque qui en débordent. On a maladivement écouté. Résultat des courses ? Pas un mot en deçà du seuil de magnificence, aucune chute de tension dans la clarté des morceaux. Tout n’est que lueur. Bigarrée, traitée avec ingéniosité. Tantôt scintillante, tantôt plus mate, plus brut. Oui, voici un Lp qui ne s’autorise aucun relâchement. Intense douze titres sur douze. Et, malheureusement voilà un album qui passe trop vite. Un comble pour un disque co-produit par les Toolong Rds (!). Raison de plus, s’il en fallait une, pour se l’accaparer, se le garder tout prêt. L’écouter encore et toujours. C’est ça, comme si on reprenait trois fois du dessert (ARRGGHH !!... j’ai craqué !) .