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Non ce n’est pas un hommage aux Rita Mitsouko, ce n’est pas non plus une injonction ministérielle parce qu’il n’en sera pas autrement, c’est un disque lumineux sur une philosophie de vie à contre-courant de celle que nous sommes une grande majorité à vivre. En envoyant tout balader, Julien Appalache s’est recentré sur l’essentiel, une petite maison, une famille et l’esprit apaisé et libre face à la mer (il habite à la pointe Finistère.).

La track list en dit long sur le disque, « Le Sommeil » (chez lui il est retrouvé, loué comme une divinité.), « Suis Ton Coeur » (un precept à s’appliquer avant qu’il ne s’arrete de battre) ou « Rêveur » qui commence par cette phrase implacable « Je profite du présent pour m’échapper de l’instant », chanson pleine de fausse naïveté, pleine de désir à communiquer. Mais « C’est comme Ça » n’est pas l’œuvre auto-centré d’un muti-instrumentiste travaillant seul, ne voyant pas plus loin que son horizon, car au beau milieu de ce EP il nous propose en compagnie de Alex Spiegelman un dépaysement total, un « RDV à Téhéran », titre lunaire et plein d’odeur d’épices, une escapade aux sonorités orientales et douces. Julien Appalache nous donne plus que de la musique pop, il nous fait réfléchir sans nous plomber, nous donnant des clés, sans rien promettre, juste celle d’une parenthèse musicale qui elle, déjà, nous fait du bien.