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Ce ne sont pas des perdreaux de l’année qui se présentent à nous, ce serait presque une amicale d’anciens combattants de la scène indé ayant joué entre autres avec Iggy Pop ou le Wedding Present, localisation oblige, le trio nous arrive de Leeds, la nouvelle terre christique de l’église footballistique de Saint Bielsa. Si la musique de ces vieux briscards est empreinte d’une sorte de nostalgie qui est décuplée par le côté acoustique du disque, le trio par l’entremise de John Parkes se charge de régler ses comptes avec une manière toute britannique, entre douceur et amertume, le tout porté par la batterie de Simon Smith qui entre le Wedding et Cha cha Coen est parvenu à insuffler un vent tempétueux sans jamais rien détruire.

On pense au chef d’œuvre des La’s, le désappointement en plus, à Love ou Billy Bragg, la charge émotionnel de l’époque comme carburant (le confinement est passé par là.), comme un goéland, qui continuerait à vivre à l’abri d’un rocher pour éviter les bourrasques et le ressac de la mer (« nous pourrions voler, mais nous n’avons plus nulle part où aller »). Entre le son de la proximité et un souci quand même d’être le plus propre possible, les trois veulent offrir des pop songs proches, mais pas en guenilles, douze propositions touchantes d’un trio qui avec « rainbow Rise » laisse au futur le droit de s’éclaircir, et tant qu’à faire avec eux, car derrière ce disque, il y a une volonté touchante d’offrir de soi comme on aide son prochain. Un disque de musique acoustique pour des gens vaguement raisonnables, c’est ainsi qu’ils se présentent, c’est ainsi que nous le prenons, en écoutant encore et toujours, comme avec déraison.




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