> Critiques > Labellisés



Assurément, Donald Trump n’écoutera jamais ce EP des Lachinos, première référence de Goutte d’Or Records, sous division de Cracki Records. Et pourtant, ce EP pourrait bien sonner sa fin, comme la cryptonique faisait la peau à Superman. Car les deux fondateurs du groupe, Julien et Nicolas ont fusionné ce qui a hérissé le plus le poil (et ils sont étranges sur sa tête.) du futur ancien Président des Etats Unis, la culture sud-américaine et la Chine, à la fois dans une volonté de casser les frontières, mais pour répondre à une envie de traduire ce qu’ils voyaient dans les entrailles de Paris, un multiculturalisme qui finissait par fusionner sans perdre ses spécificités. Mélangeant la musique latine avec la musique chinoise (d’où ce nom improbable de Lachinos) le duo invente une musique hybride qui trouvera toute sa splendeur sur « Càncer del Colon » BO d’un improbable épisode d’un film se passant dans les années 60, entre film d’espionnage parodique et histoire d’amour volage. Que dire de la « Fête de Mes Morts » transformant les burritos en nems et vise versa, donnant un côté Cypress Hill dans le chant, le tout plongé dans une foire tenue par des patrons d’une mafia chinoise experte en contrefaçon de chansons de Kriss Kross. Titre de mauvais garçons, il sent la transpiration d’un endroit au taux d’humidité dans l’air hallucinant, il épouse les codes d’une musique pour mieux en divorcer avec perte et fracas. C’est d’ailleurs toute la philosophie de cette musique, ne rien construire pour se cloisonner, tout exploser dans un acte tout aussi libérateur que jouisseur. Un monde grand ouvert.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.