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  • 2 janvier 2021 /
    L.A. Salami
    “The Cause of Doubt & Reason to Have Faith”

    rédigé par Ludovic Bu
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Celles et ceux qui me lisent régulièrement savent que je ne suis pas très accro aux nouveautés. Je laisse ça aux drogués de l’empilement de trucs jetables, aussitôt écoutés, adulés, magnifiés, aussitôt oubliés. Oh, je ne blâme personne, j’ai eu ma période, lorsque j’étais jeune adulte, à m’enthousiasmer pour un disque, parfois même un single, configuré pour marquer les esprits à la première écoute. Puis à me rendre compte, pas beaucoup plus tard, que, finalement, les monceaux de louanges lancés à son propos n’étaient pas mérités.

J’ai aussi couru après le dernier single d’untel, pour être parmi les premiers à en parler, ou l’enregistrement pirate de tel autre, tentant de trouver la pièce rare que je serai l’un des rares à posséder. Et puis, j’ai vieilli, et je me suis rendu compte que la musique était bien plus qu’un nombre de disques à collectionner en essayant d’être celui qui les trouve avant les autres ou celui qui a tous les pressages, y compris celui venant d’un pays exotique et uniquement disponible à 50 exemplaires. Ma préoccupation, désormais, est de prendre beaucoup de plaisir, de vibrer, de ressentir ce que j’écoute. Et peu importe que ce soit six mois, un an ou quarante ans après la sortie d’un disque.

Il y a peu, j’ai découvert un disque paru il y a près de sept mois. Et qui, lui, mérite qu’on s’y arrête. Comme on s’est arrêté il y a 30 ans aux sons étranges et imprévisibles de Beck, alors jeune inconnu au talent insolent tel un diamant brut. Beck mélangeait folk, hip hop, rock lo-fi sans ciller. Et chacun de ses albums surprenait par la direction qu’il prenait, pas du tout dans la lignée des précédents. Depuis, Beck est devenu un monument, au point que je ne prête plus guère attention à ses dernières publications, ce qui est peut-être une erreur.

En 2021, c’est à l’album “The Cause of Doubt & Reason to Have Faith”, que je donne ma foi en un grand futur. Cet étrange mélange désabusé de rap, folk, blues et psychadelica, souligné par des beats donnant à la fois envie de taper du pied et d’embrasser sa dulcinée, est le fruit de l’imagination et du talent de L.A. Salami, un nom qui pourrait amener à tant de jeux de mots faciles. Mais, non, aujourd’hui, contentons-nous de jeter nos oreilles sans retenue aucune sur les sept titres qui composent ce disque. Ils valent largement qu’on s’y arrête. Et qu’on soit attentif à ses prochaines publications !




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