Malheureusement, depuis plus d’un an, les mariages s’annulent et les enterrements se multiplient, mais dans une intimité plus que stricte. Troisiéme album du duo Pauline et Florent, « Weddings and Funerals » (chanson titre qui n’est pas sans rappeler le groupe le moins sexy de la terre, Superorganism) est un disque aussi lumineux et dansant, que couvert d’une mélancolie amenée par des chansons personnelles (Dad). Mais là où nous pourrions tomber dans une dépression qui n’a pas trop de mal à nous toucher, Part-Time Friends nous reprend pas le bras (« Même si » hymne sur la fusion). Ils nous entraînent avec eux (bras dessus bras, dessous arpentant une rue déserte, mais ensoleillée sur « Cold Hearts »), dans ce qui pourrait s’apparenter à une messe paganiste pour contrer le mauvais sort, au prix de « Sacrifice » (bombe atomique de ce disque, qui risque de tourner en boucle sur différents supports et médias) qui en nous portant très haut, nous fait rejoindre un Himalaya pop, entre MGMT et Talisco, nous pressant de fuir le malheur, car il ne se sauvera pas, lui préférant le bonheur, qui s’il est fugace à le don de nous faire danser même rétrospectivement. « Weddings and Funerals » est un disque qui nous fait du bien, sublimant les maux pour les prendre pour ce qu’ils sont, des révélateurs du bonheur possible. Entre noir et blanc, le duo a décidé de ne choisir que les couleurs (en témoigne la pochette magnifique), n’oubliant pas que même à la fin nous saluons des fleurs à la main. Poignant avec ce « Mariposas » comme sorti d’une scène coupée de « La-Baule-Les-Pins » pendant un bal de fin d’été, éclatant avec « Next Big Thing » (qui n’est pas sans rappeler le meilleur de Go-Team), puissant et imposant sur « Looking Forward » chanson de fin d’un western futuriste, le duo Part-Time-Friends nous bluffe, ayant une palette multiple et variée. Naissance d’un grand groupe pop français, qui vous attend pour un baptême artistique majeur. Un disque qui vous fait du bien.