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Eh bien, c’est toujours intéressant de se pencher sur une sortie d’album sans rien attendre de particulier.

“Lorsque nous avons sorti notre deuxième album, la presse musicale britannique n’en avait plus rien à faire des groupes comme le nôtre. C’est l’industrie de la mode qui nous a vraiment adoptés.’”

N’ayant jamais réussi à dépasser le coté fashion poseur de ce duo, j’ai, par apriori, toujours fait l’impasse sur leur musique. Nous sommes d’accord pour dire qu’il est déjà assez difficile de trouver le temps d’écouter toutes les sorties de groupe qui nous intéresse ?! !

Donc ok, "The Kills" est de retour, et le duo composé de Jamie Hince, le guitariste, et d’Alison Mosshart, la chanteuse, grande copine de Kat Moss (et on s’en tape) apporte leur dose habituelle de style et de sex-appeal rock’n’roll poseur avec leur sixième album. C’est au nombre d’albums que je me suis dit : « au bout d’six albums ils doivent bien avoir autre chose que leur marketing parfait à offrir ? »

Musicalement ils nous proposent quoi ?

Un mélange de rock mainstream sympathique et bien produit (par Paul Epworth : Lana Del Rey, Arlo Parks, Paul McCartney) où la voix envoûtante d’Alison tel un fil rouge nous donne envie d’en écouter encore. C’est comme si le rock garage avait rendez-vous avec le blues du delta dans un bar avec en décalage cette déco. léchée à paillettes. On notera la particularité du style de guitare de Jamie Hince suite à la perte d’un de ces doigts : « J’ai dû apprendre à jouer différemment. Les accords, je ne peux pas les vraiment jouer. » a-t-il expliqué. « Je joue plus des notes individuelles et j’ai dû apprendre différentes façons de jouer des accords. Pour moi, les idées ont toujours été plus importantes que la dextérité de toute façon. J’ai dû adapter un peu mes idées. ». Jamie Hince explique également que les sonorités électroniques sont vraiment venues par son utilisation de ProTools qu’il a appris à utiliser durant la pandémie et cette maitrise nouvelle lui aurait donné une sorte de pouvoir pour concrétiser ses nouvelles envies musicales.

"The Kills" au-delà de leur côté fashion victime sortie d’une pub de la marque The Kooples a finalement à l’écoute de quoi vous tenir en haleine, et, après avoir enfilé votre slim noir, le son vous donne envie de danser de façon lascive, la clope au bec et la bière à la main sur des chansons qui parlent de désespoir et d’amour perdu.

Alors, si vous recherchez une dose de rock’n’roll brut, vous perdrez votre temps, mais si vous voulez tenter, préparez-vous à vous amuser dans l’ambiance sombre et sensuelle de leur musique qui ne démérite pas dans une offre musicale actuelle dominée par le rap et la pop nianian.




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