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Bienvenue à Dublin. Afin de vous faire découvrir la ville sous un jour nouveau, mais pas forcément plus beau, la visite sera faite en compagnie de Kojaque. De son vrai nom Kevin Smith, Kojaque est un enfant de la ville où la Guinness coule à flots. Dans cette ville, il retient une chose principale, qui est le lot des grandes agglomérations, il est de plus en plus difficile, voir impossible de se loger, offrant à la nouvelle génération de rentrer dans la peau d’un Tanguy (blague française) en puissance. Alors qu’il habitait seul avec sa maman, faute de pouvoir se payer de quoi mettre un toit sur cette tête en ébullition, Kojaque s’est concentré sur « Town’s Dead ». Ville des agents immobiliers, Dublin est un écrin dans lequel l’âme semble s’être fait la malle, comme nombre d’Irlandais fonçant vers la grosse pomme pour un monde meilleur. Ce monde meilleur Kojaque le cherche, lui qui porte comme un fardeau le suicide de son père alors qu’il était enfant. Les fêlures et les balafres accumulées sont le carburant de ce disque roboratif (16 titres) mais jamais ennuyeux. Passant du rap old school, aux ambiances jazzy et ses volutes de fumée sur lesquelles kojaque s’est construit comme un tapis volant pour survoler la tristesse et ne pas le faire descendre au niveau le plus bas de la rage.

Entre discussions qui en disent long sur le quotidien bouché de la capitale irlandaise et description d’une génération à qui on pourra pardonner les effets du désespoir sur sa capacité à ne pas prendre les armes qu’elles soient létales ou non. L’arme de Kevin Smith, est subtilement virulente, celle d’un amoureux éconduit qui pourrait, avec cette majorité silencieuse, refaire sa face à cette bonne vieille Dublin. One Foot in The Grave et le second vers la mairie.




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