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C’est du Pays Basque que nous arrive « Lur Hezea », second opus du quatuor Orbel, arrivant trois ans aprés « Hegan ». Après la mouche, Orbel nous plonge dans les terres humides, s’ancrant dans ces terres à l’héritage qu’il est impossible de déshériter. Par la langue, le quatuor marque déjà son appartenance, mais aussi par des rythmes qui naquirent d’un folklore à la puissance qui n’a d’égal que les roches attaquées par un océan majestueux. Avec ce matériau, Orbel a sa base, celui d’un univers mouvementé, acéré, ou le ciel est noir de jais. Entre les épouvantes d’un expressionnisme allemand, les lacérations sonores d’un David Lynch en proie à un démon insatiable, le groupe se faufile, porté par un chant, qui ne déroge pas aux effets d’une sirène souhaitant nous envoyer dans les grands fonds. La rythmique lointaine se fait martiale, l’électronique, elle se fait glaciale, les instruments traditionnels ne sont pas là pour échafauder une suite binaire, ils construisent un lieu d’inquiétude pour nos âmes contrariées. « Lur Hezea » est un album fait à la fois de dentelles et de charbon, de soleil possible et de brouillard impénétrable. Meza Beltza.




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