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La sortie du mutisme peut être déclencheuse d’un cri, d’une tempête sonore, rangeant le silence dans une boite fermée à double tour affublée d’une série de cadenas aux clés ingurgitées par un troupeau de chiens errants. Cela faisait six ans que l’Ex-Sudden Death Of Stars, The Soap Opera, originaire de Rennes.

(Bloody Bulga au chant et à la guitare, Professeur Zorrino au chant, guitare et claviers, Holden Brahms à la batterie rejoints par le bassiste Copache) , ne nous avait pas dit un mot, pas envoyé une note. Quand est arrivé Back on Tracks (titre qui adoube l’idée d’une longue absence) une forme de fébrilité (relative) pouvait nous prendre. Allons nous retrouver The Soap Opera à la sortie d’un virage digne de Spa Francorchamps attaquant une ligne droite pied au plancher, sans se soucier de la linéarité ennuyeuse qui l’attendait. Il n’en sera rien tout au long des dix titres de Back on tracks. Si l’on excepte des petites assertions guitaristiques subtilement musclées (Comme sur Don’t Be A Stranger), l’album est une ode à une pop douce et finement ourlée, lorgnant autant chez les Smiths que les La’s en rendant hommage aux Kinks. Sans tomber dans un ascétisme castrateur d’envie de liberté nouvelle, Soap Opera dose à merveille les couleurs pastels de ces chansons, pouvant même se donner des envies d’ailleurs, d’un easy listening (Sword Fight At The Beach House) chaloupé et ordonnateur d’une farandole fêtant ce retour qui sied parfaitement à un soleil au diapason. Back on Tracks ou comment donner aux heureux possesseurs des références tant recherchées du label Sarah records, l’envie d’ajouter cet album, qui ne ferait pas tache dans cette collection, et cela, sans faire de bruit. The Soap Opera, l’art de la politesse musicale.




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