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Étrangeté des hasards de nos vies contemporaines, alors que ce disque est sur ma pile de disques depuis au moins la 8éme vague de COVID à moins que ce soit depuis la dernière utilisation du 49.3, je décide de m’atteler à sa critique, alors que je sors à peine du pénible visionnage du dernier film de Wes Anderson, le très Playmobil touch, Asteroid City. Vous allez me dire quel est le rapport entre ce cinéaste dispendieux et ce groupe noise-punk rock queer argentin, arrivé dans nos oreilles, par le très audiophile label Suisse, Bongo Joe. Aucun, nous sommes même aux antipodes. Là ou le cinéaste l’Houstonien utilise la symétrie comme le Bescherelle de sa mise en scène, le quatuor composé de Violeta Garci (violoncelle et voix) Josefina Barreix (voix) Carola Zelaschi (Batterie) et Carlos Quebraba Vasquez (Basse) n’utilise rien d’autre que la transgression sonore pour ses morceaux, en témoigne le remplacement de la guitare par un violoncelle bagarreur. Là où le réalisateur de Fantastic Mr. Fox nous inonde couleurs, les Argentins recouvrent tout d’un voile noir et épais, nous filant un frisson sous les cris sataniques et les pleurs de Lucy Patané. Seul Hoy no s’autorise une escapade presque pop (avec Perro, comme sorti du cerveau d’un punk japonais en exil) qui serait la bande son possible d’un retour des Breeders, car à l’instar du À bord du Darjeeling Limited , le groupe n’aura de cesse de nous embarquer dans un épisode musical diabolique et frénétique d’une peu moins de 30 minutes, les vumètres aussi colorés que le cinéma de Wes (en voilà un point commun). Un disque bas en couleur, mais haut en explosivité, un disque rageur qui ne nous vaccinera pas. Le grand Buenos Aires hôtel en pleine démolition




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