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Yone est un personnage maudit du jeu vidéo League Of Legends, assassiné par son propre frère et hanté par une entité malveillante, mais également, à une lettre près, le département français qui vit naître Guillaume Barré, guitariste du duo chalonnais Thérébentine, auteur d’un opus éponyme paru au printemps dernier, publié par les labels Araki Records (Chafouin, Demain Sans Faute, Alpha du Centaure), Atypeek Music (Enablers, Les Vulves Assassines, Pam Risourié) et Ocinatas Industries (Think Kastendeuch, Grand Prédateur, Saison De Rouille).

Dans une veine post rock noise kraut psychédélique discrètement ponctuée d’électronique, le one-man band Yone cartographie, en six titres instrumentaux, son amour des climats ombrageux et des sinuosités ornementales : les guitares électriques oscillent entre arpèges lumineux et riffs ombrageux, le beat est binaire ou savamment syncopé, les claviers vrillent et planent, chaque arrangement répond à l’autre, dans un dialogue érudit et néanmoins instinctif, à l’image d’une oeuvre sur le fil du rasoir.

De bout en bout, Yone nous tient éveillé – il y a dans l’air du The Cure, du Explosions in the Sky, du 65daysofstatic – alors, souffle court sous la couette puisque la chambre est emplie de fantômes, nous nous interrogeons sur la destinée du Martin évoqué dans le morceau conclusif (Martin is…), les points de suspension laissant la part (trop) belle à notre imagination fertile, tant et tant que l’on pourrait croire à une épitaphe musicale ou une espérance en deuil, et ce mystère ne fera que renforcer l’attrait d’un album hautement recommandable.




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